dimanche 5 octobre 2008

Fornebu

Lorsque l'on arrive sur le site de Telenor à Fornebu, après être descendu du bus, on monte les marches qui conduisent sur l'esplanade principale, avec de part et d'autre les deux bâtiments en arc de cercle inclinés chacun dans un sens opposé comme si on avait tranché au milieu d'un bloc massif avant de l'écarter de part et d'autre pour laisser passer les gens. Au milieu de l'esplanade, un bâtiment casse la perspective, et il faut s'avancer au fond, une centaine de mètres plus loin pour ressentir le côté imposant de l'ensemble. Si on s'arrête alors quelques instants, on commence par se demander qu'est ce que c'est que ces colonnes rayées rouges et vertes. Un parisien étant passé par la cours du palais royal reconnaîtra peut-être le style des colonnes de l'artiste français Buren. Moi, je préfère les pylônes en bois en peu à l'écart du centre de l'esplanade sur lesquels grimpe du lierre. Et je préfère aussi me retourner et descendre les marches qui mènent au bord du fjord. Car au delà de son architecture spectaculaire, au delà des oeuvres d'art disséminés dans ses murs, ce qui me plaît le plus dans cet endroit, c'est d'être au bord du fjord. Lorsque je suis devant mon écran d'ordinateur, si je penche un peu la tête vers la gauche, j'aperçois les baies vitrées au fond, et souvent des bateaux qui passent, parfois les ferrys Colorline qui vont au Danemark ou en Suède approvisionner les norvégiens en alcool meilleur marché. Quand il faut beau, même frais et que la tête a besoin d'un peu d'air, je descend les marches qui mènent au fjord, je fait quelques pas et je respire l'odeur de la mer, j'entends les vagues et les goélands, et je croise quelques quidams qui partagent mon plaisir. Cette grande bouffée d'oxygène est gratuite, là à disposition, y'a qu'a se baisser. Quand il fait même un peu gris, quand les échéances du projet, le stress des dates jalon à atteindre plombent un peu, hop, un tour au bord de l'eau. C'est un luxe incroyable et l'une des raisons pour lesquelles j'ai souhaité revenir travailler ici.
L'une des autres raisons pour aimer travailler ici c'est la pause déjeuner. Après avoir quitté Telenor la première fois, j'ai travaillé 2 ans en Bretagne, a manger des crêpes un jour sur deux et des pizzas le deuxième jour. Puis, 3 ans à Bordeaux dans une zone commerciale, a alterner les différends fast-foods plus ou moins revendiqués du coin. Heureusement qu'il y avait la salle de sport et ses assiettes anglaises, sans quoi... Ici on a a un truc tout bête: une cantine. En fait on en a quatre, chacune avec un menu différent chaque jour, et puis même si ça n'est souvent pas très gastronomique, c'est généralement bon, on mange des trucs fous comme de la salade, des fruits... et tout ça a un prix symbolique. Finalement, je suis un peu venu en Norvège pour manger mieux...

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